Que serait le Musée Beaulne sans mademoiselle Beaulne? Y aurait-il même un musée à Coaticook?
Née le 16 mai 1890, la jeune Denise Beaulne fait ses études au Pensionnat Notre-Dame de la Présentation de Marie, mieux connu de nos jours sous le nom de Collège Rivier. Demeurée célibataire jusqu’à son dernier jour, elle a occupé le poste de secrétaire au cabinet de son père, avocat de profession, et a possédé un atelier de haute couture à Coaticook et à Montréal avec sa mère.
À la veille des célébrations du centenaire de Coaticook en 1964, mademoiselle Beaulne a 73 ans lorsque le comité organisateur lui propose de prendre à sa charge la cueillette d’objets anciens issus de la communauté coaticookoise. Sa connaissance de l’histoire et des familles anciennes, tant francophones qu’anglophones, ainsi que son attachement à sa ville natale en font une candidate toute désignée. Elle note alors avec soin dans un petit livre noir le nom de chaque donateur et le détail des objets donnés.
À l’occasion du centenaire, les objets sont exposés à l’hôtel de ville où ils seront entreposés par la suite. Il faut dire que, une fois les festivités terminées, Denise Beaulne continuera d’accueillir les objets offerts par la communauté.
Dix ans plus tard, le 17 juillet 1975, mademoiselle Beaulne fait officiellement don à la Ville de Coaticook…. « de tous les biens qu’elle possède pour la formation d’un musée. Quant à la Ville de Coaticook, elle s’engage à entretenir en bon père de famille tous les biens du musée que Mlle Beaulne lui a donnés, lui donne ou lui donnera. »
En signe de reconnaissance, la Ville de Coaticook nomme le nouveau musée : Musée Beaulne. Ce dernier trouve temporairement refuge dans l’ancien bureau de poste où se trouve présentement la Bibliothèque Françoise-Maurice. Il déposera définitivement ses nombreux bagages au Château Arthur-Osmore-Norton en 1976.
Mademoiselle Denise Beaulne s’éteint le 4 juin 1981 à l’âge vénérable de 91 ans. Son apport à la conservation du patrimoine de la communauté coaticookoise est d’autant plus estimable qu’il continue chaque jour de grandir.
Crédit : Ville de Coaticook